- Actuellement, ils collaborent au développement de technologies innovantes pour l’emploi de l’ammoniac « vert » comme stockage d’énergie à grande échelle et pour de longues périodes de temps
- L’hydrogène propre est envisagé comme l’un des domaines essentiels à aborder dans le contexte de la transition énergétique et on estime qu’il pourrait satisfaire 24 % de la demande mondiale d’énergie en 2050, avec des ventes annuelles de 630 000 millions d’euros
29 septembre 2020. L’hydrogène propre est envisagé comme l’un des domaines essentiels à aborder dans le contexte de la transition énergétique, d’après l’Union européenne. « Stratégie européenne de l’hydrogène », document de référence publié le 8 juillet 2020, indique d’ailleurs que l’hydrogène propre pourrait satisfaire 24 % de la demande mondiale d’énergie en 2050, avec des ventes annuelles de 630 000 millions d’euros. Dans ce contexte, le Centre espagnol de l’hydrogène (CNH2) et le centre de recherche et de développement technologique de TECNALIA sont parvenus à un accord pour développer de nouvelles technologies essentielles le long de la chaîne de valeur de l’hydrogène, qui encouragent la génération d’hydrogène propre, la mise en marche de nouvelles infrastructures pour son transport et le lancement de nouveaux processus dans lesquels l’utiliser.
La collaboration a été signée ce matin dans les installations de TECNALIA du parc scientifique et technologique de Saint-Sébastien, par Emilio Nieto, directeur du CNH2, et Iñaki San Sebastián, CEO de TECNALIA. D’après Emilio Nieto, « nous sommes face à une magnifique opportunité de collaboration et c’est le moment parfait pour joindre nos efforts et passer des accords stratégiques qui permettent d’additionner les capacités des deux organisations ». Iñaki San Sebastián considère quant à lui que « nous sommes face au devoir d’aider le tissu industriel à se positionner stratégiquement dans le cadre de la nouvelle économie de l’hydrogène et cet accord va permettre d’accompagner les entreprises pour leur permettre d’atteindre cet objectif ».
C’est un pas de plus vers la coopération entre les deux centres, qui travaillent déjà ensemble sur différents projets de recherche comme par exemple le développement de technologies innovantes pour l’emploi de l’ammoniac « vert » comme stockage d’énergie à grande échelle et pour de longues périodes de temps, dans le cadre du projet européen ARENHA.
L’hydrogène vert, élément clé pour la transition énergétique
Cet accord va permettre de relever les défis associés à l’hydrogène, comme la génération à grande échelle et à un coût compétitif d’hydrogène à faible teneur ou sans carbone ; l’adaptation de l’infrastructure pour le transporter et le distribuer, de la génération jusqu’au point d’utilisation ; et l’adaptation des processus dans lesquels l’hydrogène peut être utilisé, au niveau industriel et domestique. Cela va permettre de respecter les engagements de neutralité en carbone de l’Union européenne pour 2050 et d’obtenir une plus grande indépendance énergétique par rapport aux pays producteurs de combustibles fossiles.
CNH2 et TECNALIA vont travailler au développement de solutions innovantes pour améliorer les processus de génération conventionnels et relatifs à l’hydrogène vert. De nos jours, l’hydrogène est fondamentalement généré à partir de combustibles fossiles et l’enjeu dans ce cas est de réduire les émissions en utilisant par exemple des technologies de capture, stockage et utilisation du dioxyde de carbone. La production d’hydrogène « vert », généré à partir de l’électrolyse de l’eau en utilisant de l’énergie d’origine renouvelable – éolienne, solaire – présente ainsi pour cela un grand intérêt.
Cette collaboration a aussi pour objectif d’identifier et d’encourager de nouvelles utilisations pour l’hydrogène une fois généré, comme par exemple alimenter les futurs véhicules en hydrogène grâce à des piles à hydrogène. Les derniers modèles de voitures à hydrogène peuvent atteindre une autonomie de 700 kilomètres et peuvent être chargés en cinq minutes seulement. En 2030, l’Espagne prévoit de disposer de 5 000 véhicules de ces caractéristiques et d’une flotte de 150 bus. Sur le plan des infrastructures, 100 « stations à hydrogène » (l’équivalent des stations essence actuelles) sont pour cela envisagées.
Enfin, l’objectif de la collaboration est d’aider notre tissu industriel à améliorer sa compétitivité en générant des technologies et des services avancés qui permettent de créer de la richesse et des postes de travail dans des secteurs à la pointe.
À propos du Centre espagnol de l’hydrogène (CNH2)
Le Centre espagnol d’expérimentation des technologies à hydrogène et piles à combustible (CNH2) est un centre de recherche d’envergure nationale, qui soutient la recherche scientifique et technologique des technologies de l’hydrogène et des piles à combustible, en étant au service de toute la communauté scientifique, technologique et industrielle.
Le CNH2 fut créé en 2007 comme un consortium public entre le ministère de l’Enseignement et des Sciences – actuel ministère des Sciences, de l’Innovation et des Universités – et l’Assemblée des communautés de Castille-La Manche, chacune de ces institutions en détenant 50 %. Son siège se trouve à Puertollano (Ciudad Real).
À propos de TECNALIA
TECNALIA est un centre de recherche et de développement technologique de référence en Europe, qui appartient à la BRTA (Basque Research and Technology Alliance) : une équipe de 1400 professionnels de 30 nationalités, qui se consacrent à la transformation des connaissances technologiques en PIB, pour améliorer la qualité de vie des personnes, tout en créant des opportunités d’affaires dans les entreprises. Ses principaux domaines d’action sont les suivants : transformation numérique, fabrication avancée, transition énergétique, mobilité durable, écosystème urbain et santé.
Soulignons que Ekain Fernández, chercheur de TECNALIA, a été élu coordinateur du Comité de distribution d’hydrogène de la prestigieuse « Hydrogen Europe Research », le groupe de recherche de la principale association européenne de ce nouveau vecteur énergétique qui représente 160 industries, 83 organismes de recherche et 21 associations nationales.